Poésie sous plastique


Domicile fixe





L'attente toujours avortée
La soumission
Le sol
Le long de son échine l'arriment au jour 
Au-dessus de son crâne goudronné
Son estomac l'entoure
Il oublie
Lui reste un domicile au creux de la poitrine
La fixité de son absence au monde
Le monde
Qui bat à quelques mètres
De sa main toujours tendue
Le monde
Qui l'enserre sous les matières comme son abcès
Le monde
Passe à côté d'un territoire
Où la chaleur du bithume endort
Sous un carton plus  intime qu'un coma





Domicile fixe


Octobre 2013